Ne repoussez pas du pied la pirogue qui vous a aidé à traverser la rivière.
Le mariage est comme le tonnerre ; les premiers coups font soupirer d'aise, puis ce sont les éclairs et les éclats.
Le chagrin est comme le riz dans le grenier : chaque jour il diminue un peu.
Le mensonge est comme le premier riz ; il arrive à point, mais ne suffit pas pour l'année.
L'argent ressemble à l'hôte de passage : aujourd'hui il arrive, demain il n'est plus là.
Ne saluez pas un caïman ; ce ne serait pas de l'amitié, mais de la servilité.
La pirogue ne tient pas compte de la noblesse, tous ceux qui chavirent sont mouillés.
Le chagrin est comme un grand trésor : on ne s'en ouvre qu'à ses intimes.
La douleur est un trésor précieux, on ne le découvre qu'à ceux qu'on aime.
Les paroles sont comme des œufs : à peine écloses, elles ont des ailes.
La vie est comme le fumet qui s'échappe de la marmite, on veut y faire attention et déjà il n'est plus là.
Le mensonge ressemble à la ceinture : il n'attache que son propriétaire.
L'humanité ressemble aux tiges des citrouilles : si on creuse le sol, la tige est unique.
Le passé appartient aux ancêtres, l'avenir appartient à Dieu, seul le présent t'appartient.
Des poissons qui sont dans une même marmite, on ne peut tirer qu'un même bouillon.
Les morts ne sont vraiment morts que lorsque les vivants les ont oubliés.
Remonter le courant, c'est être la proie du caïman ; le redescendre, c'est être la proie du crocodile.
Quand l'eau déborde, les digues sont rompues ; quand le cœur déborde, l'entente est rompue.
Si on parvient à abattre l'arbre, c'est que le manche de la cognée s'est mis de la partie.
Le fait de mourir n'est pas un crime et le fait de vivre n'est pas un mérite.
Sept enfants ne parviennent pas à retenir un mari, mais beaucoup de sagesse le peut.