Proverbes africains, page 4

La personne est une multiplicité intérieure, inachevée, appelée à s'ordonner, s'unifier. Dieu ne fait qu'ébaucher l'homme, c'est sur la terre que chacun se crée.

Le coassement des grenouilles n'empêche pas l'éléphant de boire.

Le gibier peut oublier les chasseurs, mais les chasseurs n'oublient pas le gibier.

Au bout de la patience, il y a le ciel.

Le ciel n'a pas deux soleils, le peuple n'a pas deux souverains.

La langue qui fourche fait plus de mal que le pied qui trébuche.

Si le puissant mange un caméléon, on dit que c'est pour se soigner, c'est un médicament. Si le pauvre en mange, on l'accuse de gourmandise.

Pour qu'un enfant grandisse, il faut tout un village.

Le bien, c'est tout ce qui favorise, augmente la force vitale ; le mal c'est ce qui la contrarie, la diminie.

Toute flèche dont tu sais qu'elle ne te manquera pas : fais seulement saillir ton ventre pour qu'elle y frappe en plein.

La terre est mère de tout ce qui est animé, le lien des générations passées, présentes et à venir.

Livre des Origines

Un homme sans culture ressemble à un zèbre sans rayures.

La femme est la ceinture qui tient le pantalon de l'homme.

Il n'y a pas de mauvais roi mais de mauvais courtisans.

Celui qui se lève tard ne voit jamais la tortue se brosser les dents le matin.