Proverbes espagnols, page 1

Grain à grain, la poule emplit son gosier.

Si ton toit est en verre, ne jette pas de pierre sur celui du voisin.

A la chasse comme en amour, on commence quand on veut et on finit quand on peut.

Le diable essuie sa queue avec l'orgueil du pauvre.

Quelque chose meurt dans l'âme quand un ami s'en va.

La truite et le mensonge, plus c'est gros, meilleur c'est.

Ne vante pas mon bonheur tant que je ne serais pas au cimetière.

L'arbre est connu par ses fruits, non par ses racines.

Le salaire de l'ouvrier entre par la porte et sort par la cheminée.

Au fou et au vent il faut livrer passage.

Pour les flatteurs, il n'est ni riche sot ni pauvre sage.

Pour maîtriser la guitare, il faut dix années par corde.

L'art d'être marchand consiste plus à se faire payer qu'à vendre.

Le mariage est un sac où l'on trouve quatre-vingt-dix-neuf vipères et une anguille.

A celui qui monte son cul, que reste-t-il à cacher ?

Le jeune en dormant guérit, le vieux se finit.

La parole perd parfois ce que le silence a gagné.

L'amour peut beaucoup, l'argent peut tout.

Pas d'artifice en cuisine pour déguiser une nourriture sans goût.

Pour le bien, l'action est plus que l'intention ; pour le mal, l'intention est plus que l'action.

L'homme est comme Dieu l'a fait en un peu pire.

La timidité est la prison du cœur.

A la femme chaste, Dieu suffit.

Notre ennemi ne nous quitte jamais, parce que notre ennemi, c'est nous-mêmes.

Rentre ton foin tant que le soleil brille.

Le renard en sait long, mais celui qui le prend en sait un peu plus.

J'aime mieux un âne qui me porte qu'un cheval qui me désarçonne.

Belle-mère, fût-elle de sucre, est amère.

Les morts ouvrent les yeux des vivants.

Tel a le chapelet en main, qui a le diable au corps.