Proverbes orientaux, page 4

Les mœurs déréglées sont l'ivresse des mortels.

Les bonnes mœurs doivent être l'ornement des hommes, et l'or l'ornement des femmes.

Le plus grand des affronts est celui qu'on reçoit lorsque ce qu'on a avancé est connu publiquement pour faux.

On vient à bout de ses desseins avec la patience.

Aimez vos amis avec précaution.

Le culte de Dieu mortifie la concupiscence.

Si vous voulez que votre ennemi ne sache pas votre secret, ne le révélez pas à votre ami.

C'est dans le creuset qu'on éprouve l'or, c'est dans le malheur qu'on connaît l'ami véritable.

Faites justice aux autres, afin qu'on vous la fasse à vous-mêmes.

Qui obéit à ses passions n'est capable de rien et c'est aussi pour cela qu'il n'est pas propre à commander.

Gardez-vous de la familiarité des rois avec le même soin que le bois sec doit s'éloigner du feu.

L'avarice est le châtiment des riches.

L'éloquence est la source des richesses.

Un avare qui garde son argent ressemble à un homme qui a du pain devant lui, et qui ne mange pas.

Quelques perfections que vous ayez ne vous en vantez point ; parce qu'on ne vous en croira pas sur votre parole.

Le monde est un enfer pour les bons et un paradis pour les méchants.

Qui croit beaucoup, beaucoup se trompe.

Ne cherchez pas de dignités que vous ne les méritiez.

Ce sont les menteurs qui font des serments.

La prudence souffre entre l'impossibilité et l'irrésolution.

N'est-ce pas une chose admirable que le vin, qui fait un homme libéral d'un avare ?

On ne sait plus ce que l'on fait quand on a le cœur blessé.

Prenez et donnez avec équité.

Des vers faits pendant la prière valent aussi peu que la prière pendant laquelle ils ont été faits.

Il est contre la bienséance de reprendre en public.

Le monde ressemble à un logement, où l'on reçoit les voyageurs : celui qui néglige de faire les provisions dont il a besoin pour passer outre est un insensé.

Le luxe dissipe tous les biens qui sont à sa disposition.

Qui apprend la science et ne pratique pas ce qu'elle enseigne, ressemble à celui qui laboure et qui ne sème pas.

Le mot que tu n'as pas dit est ton esclave. Le mot que tu as dit est ton maître.

La langue du sage est derrière son cœur, et le cœur de l'insensé derrière sa langue.