Proverbes turcs, page 2

L'érudition n'est pas la science, de même que les matériaux ne sont pas l'édifice.

Une poule affamée rêve qu'elle est dans le grenier à orge.

A la vue d'une jeune beauté, il faut bénir le Seigneur.

Pour l'amour d'une rose, le jardinier devient l'esclave de mille épines.

Qui regarde l'orange amère a l'eau à la bouche, qui la goûte, fait la grimace.

Nul soupir ne tombe à terre.

La fleur est produite par le fumier et le fumier est produit par la fleur.

Le sage ne dit pas ce qu'il sait, le sot ne sait pas ce qu'il dit.

Auprès de ce qui est sec, ce qui est humide brûle.

Quand la flèche de la destinée a été lancée, ce n'est pas le bouclier de la prudence qui garantit de ses coups.

Le miel est une chose, mais le prix du miel en est une autre.

Là ou le mouton fait défaut, la chèvre est appelée Majesté.

Celui dont le pied glisse montre le chemin à beaucoup.

Une heure de justice vaut soixante-dix ans de prière.

Quand il faut voler, l'autruche dit : "Je suis chameau". Quand il faut porter un fardeau, elle dit : "Je suis oiseau".

Qui pleure pour tout le monde finit par perdre les yeux.

La langue d'un muet vaut mieux que celle d'un menteur.

Ne regarde pas à la blancheur du turban, peut-être le savon était pris à crédit.

On s'enrichit par la fatigue et plus encore par l'économie.

Il y a des paroles qui ressemblent à des confitures salées.

Le vinaigre trop acide ronge le vase qui le contient.

La justice est la moitié de la religion.

La brebis morte n'a plus peur du loup.

Ne croyez pas qu'en laissant vos cheveux chez le coiffeur, vous l'avez payé.

Celui qui cherche la paix doit être sourd, aveugle et muet.

"Si" et "Quand" étant plantés, il poussa "Rien".