Proverbes chinois, page 12

Tous les métiers sont vils, seule l'étude est noble.

Quand tout va bien on peut compter sur les autres, quand tout va mal on ne peut compter que sur sa famille.

Mieux vaut les critiques d'un seul que l'assentiment de mille.

Quand on a de la viande on déteste le gras, quand on n'a rien on mangerait même la peau.

La volonté permet de grimper sur les cimes ; sans volonté on reste au pied de la montagne.

Quand un seul chien se met à aboyer à une ombre, dix mille chiens en font une réalité.

Élever la voix ne donne pas raison.

Une mauvaise vie vaut mieux qu'une belle mort.

Une ivresse efface mille tristesses.

L'âme n'a pas de secret que la conduite ne révèle.

Le fils suit la femme, la fille suit le mari. Ils laissent les deux vieux diables auxquels personne ne fait attention.

Dans une dispute il y a deux bouffons ; dès que l'un cède, les deux y trouvent leur compte.

C'est par le bien-faire que se crée le bien-être.

Il faut imiter la source qui ne se tarit pas et non pas l'averse qui inonde la montagne.

Si vous vous inclinez, que ce soit le plus bas possible.

Si le corps est droit qu'importe que l'ombre soit tordue.

Un homme qui veut séduire une femme doit franchir des montagnes, une fille qui veut séduire un homme n'a qu'une cloison de papier à franchir.

Les bijoux sont la dernière chose qu'on achète, et la première qu'on vend.

C'est s'enrichir que s'ôter des besoins.

Un feu trop violent ne permet pas une bonne cuisine.

Le riche exagère encore plus sa bonne volonté que le pauvre sa misère.

La loi est sage, mais les hommes ne le sont pas.

Lorsqu'un troupeau de moutons est uni, le loup n'ose l'attaquer.

La mer la plus profonde a un fond, la montagne la plus haute a une cime.

Celui dont les narines sont tournées vers le ciel tombera dans une fosse à purin.

Le bœuf est lent, mais la terre est patiente.

Les riches n'ont pas d'humanité, et ceux qui ont de l'humanité ne sont pas riches.

De même que le fleuve retourne à la mer, le don de l'homme revient vers lui.

Le mariage est comme une place assiégée ; ceux qui sont dehors veulent y entrer et ceux qui sont dedans veulent en sortir.

Ne dites rien des affaires dont vous avez entendu parler, ignorez tout des affaires sur lesquelles on vous interroge, ne vous mêlez pas des affaires qui ne vous regardent pas, rentrez chez vous sitôt qu'il n'y a pas d'affaires.