Proverbes chinois, page 1

Celui qui me flatte est mon ennemi, celui qui me réprouve m'enseigne.

Une seule fente peut couler un bateau.

Le bonheur est un rayon de soleil que la moindre ombre vient intercepter ; l'adversité est quelquefois la pluie du printemps.

Qui reste doux reste invincible.

Est sage celui qui connaît les autres.

Tout semble jaune à celui qui a la jaunisse.

Le grand nombre des bateaux ne gêne pas la rivière.

Une jeune branche prend les formes qu'on lui donne.

Quand on sort de chez soi on s'enquiert de la route, quand on entre dans une région on s'enquiert des coutumes.

En buvant l'eau du puits, n'oubliez pas ceux qui l'ont creusé.

Rien n'est plus affligeant que la mort du cœur, la mort de l'homme est secondaire.

Les oiseaux ne laissent qu'un chant éphémère ; l'homme passe, mais sa renommée survit.

Les beaux chemins ne mènent pas loin.

Se moquer des vieux, c'est détruire la maison où on logera ce soir.

Il n'est pas de joie qui égale celle de se créer de nouvelles amitiés.

Une armée s'entretient mille jours durant et ne s'emploie qu'un moment.

Sans profit personne ne se lèverait tôt.

Pour capturer des bandits il faut commencer par capturer leur roi.

Qui attend le superflu pour donner aux pauvres ne leur donnera jamais rien.

Paroles habiles n'égalent pas la vérité.

On respecte l'habit même si l'on ne respecte pas l'homme.

Mieux vaut être bien avec mille personnes que fâché avec une seule.

L'eau courante ne se corrompt jamais.

Servir un prince, c'est comme dormir avec un tigre.

Qui frappe les buissons en fait sortir les serpents.

De même qu'une cloche ne tinte pas sans être ébranlée, de même l'homme n'est pas vertueux sans exhortations.

Dans un même pot, on ne peut pas cuire deux plats différents.

Le bras n'a pas la force de tordre la cuisse.

Qui médit de moi en secret me craint ; qui me loue en face me méprise.

Un spécialiste ne parle pas en amateur.